12/02/2018
l'oeil & la plume... illumi-né
Et je vous dis encore
Attendez un peu
Attendez qu'on soit mort
Écoutez un peu
Nous n’avons pas dit notre dernier mot
N’avons pas tiré notre chapeau
La vie c'est plus que ça
Beaucoup, beaucoup plus que ça
Ça commence bien avant
Et ça ne finit jamais
Nous ne sommes jamais plus vivants
Que lorsque nous ne sommes pas nés
Alors attendez
Attendez encore un peu
Il y a des choses qu'il faut savoir
Approchez, approchez
C'est encore mieux
Pour comprendre l’histoire
Derrière le message
Il y a la signification
Et après le message
Il y a l’interprétation
Le verbe est une spirale
L'ADN est une spirale
Ce qu'on avale nous avale
Tout ça me parait normal
Il y a un point
Où tout s'annule
Après ce point
Tout s'accumule
Attendez ne partez pas !
Attendez ! Écoutez-moi !
S'il vous plaît
Attendez, encore un peu
Vous n’êtes pas encore nés.
cg in Trans(e)fusée paru chez Gros textes en 2014
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10/02/2018
l'oeil & la plume... on apportait bien des bières à Bukowski
Je traîne dans les bars et les discothèques
parce-que c’est là que se trouvent
le vert des regards, je traîne dans les verres
là où la vodka brûle
tu sais ici, tu te demandes bien quoi vivre
quand l’amour n’existe pas
tu te demandes comment te tuer, mais
la mort m’effraie, je ne devrais pas l’oublier
je traîne dehors et je draine ma misère, parfois
la nuit, je suis sur que mon sommeil m’entend hurler,
il y a quelques heures, je tenais la main
de cette fille intouchable
et j’étais comme un voleur face
aux lingots d’or dans
le coffre de la banque
parfois Dieu s’amuse à te montrer
un peu du paradis, juste après tu replonges
dans l’enfer,
aujourd’hui débarquent deux amies
avec du chocolat à la barbe à papa et leurs sourires
et je me dis on apportait bien des bières à Bukowski,
j’ai droit à ma part de chocolat à la barbe à papa et aux sourires
des jolies filles
et j’ai encore de la vodka dans le corps, trois nuits
de cuite, la première, j’ai fait pleurer une fille et à l’arrivée elle me trouve drôle
plus je suis dingue, plus elles m’aiment, je ne trouve
pas la paix avec celles-là, il faut toujours laisser flamber la folie
et le soleil est pâle derrière les nuages ce matin
je voudrais un corps
où battrait un cœur,
un corps
qui me réchauffe et me pousse à oublier les blessures et le sang
noir, mon âme broyée, hier on a déposé
les cendres d’une amie dans une tombe et je ne savais
comment lui dire
au revoir, j’aimerais
affirmer que j’ai bu pour ça, mais ce serait mentir
je n’ai besoin d’aucune excuse pour me crucifier
le nécessaire besoin de me déchirer la peau suffit
si un soleil couchant caresse ton cœur
crois-tu que tu pourrais m’aimer, moi le fou furieux ?
ils te diront tous de me fuir
ils te diront tous de me haïr
et tu finiras par les écouter
(vous finissez toujours par les écouter,
plus ou moins vite)
mais d’ici là,
tu connaîtras le goût de la passion et cela te manquera
dans d’autres bras et cela te tuera doucement
toutes les nuits où tu ne m’appartiendras plus
mes caresses, c’est du feu bébé, du feu entre tes mains
crois moi quand je prétends n’aimer que la lumière
si ma vie est un non-sens
Il y a sûrement une déraison à ma folie
On ne capture pas une flamme, on l’éteint ou on en fait un incendie
00:45 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
09/02/2018
l'oeil & la plume... confession d’un manuscrit
Un ROMAN sans importance,
Après un voyage de 47 jours rentre chez son maître
Tout disposé à s’exprimer intimement avec son auteur…
Alors Patron je suis de retour,
A nouveau entre vos mains.
Je soupire de joie,
Car j’avais beaucoup languis de votre présence,
Vous me manquez énormément.
Je vais vous raconter l’expérience
Que je viens de vivre.
Installé dans les armoires d’une des notables
Editoriales Parisiennes là où j’avais fait la
Connaissance de quelques collègues
Qui comme moi vont tenter leur chance,
De pouvoir être édités
Pour être lus par le public.
Le camarade le plus proche
me raconte qu’il venait de l’autre extrémité de la France
et que depuis quelques semaines il demeure
sans que personne s’occupe de lui,
comme s’il n’existait pas.
Quelle pagaille mon ami.
Led jour de mon arrivée des inconnus m’appelaient
Apr mon nom comme s’ils me connaissaient
De longue date, ils tutoient tout le monde.
Quand je suis rentré dans ce bâtiment,
Je remplis les formalités qui s’imposent à tous.
Ils m’ont collé une fiche d’identification
Et m’ont placé dans un énorme tiroir avec les autres candidats.
Une drôle d’ambiance,
Une atmosphère un peu troublante.
La nuit, ils m’ont amené au salon de lecture,
J’avais froid, la pluie tombe abondamment
Et par malchance,
La dame qui devait s’occuper de moi était d’une mauvaise humeur et comme par hasard,
Je devais payer le prix de sa frustration.
Son regard malicieux se pose sur moi
Avec une telle indifférence et elle commençe à me feuilleter avec mépris - Rien à faire –
Ma chance était décidée auparavant
Car cette vieille dame, conseillère du directeur
Celui qui dit le dernier mot,
Au sujet des nouveaux candidats.
J’avais compris que j’étais déjà éliminé,
Je suis battu avant même d’entrer en combat, impuissant
Mais résigné à mon destin comme vous-même.
Maintenant reste
Qu’ils vous écrivent pour vous annoncer
Qu’ils ne me gardent pas.
Quelques raisons peuvent être utiles pour justifier
Ce refus bien sûr.
Sans finir de me lire,
Elle me place dans une grande corbeille et
Deux jeunes gens m’emmènent dans un couloir
Où attendent ceux qui comme moi sont rejetés.
Si vous ne répondez pas,
Ils me jetteront au feu.
Je devrai mourir avant de naître.
Merci d’avoir réglé leurs frais de mon retour,
Et plutôt merci à DIEU qui vous a inspiré de me réclamer en son temps.
00:38 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)