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20/01/2018

l’œil & la plume... nous regardons...

nous sommes inexcusables.jpg
texte de bruno toméra  2005                                                                                                           toile jlmi  2004
 

 

Nous regardons les corps déchiquetés et sanguinolents
Nous regardons la souffrance comme une part de la nécessité
Nous regardons les portes grinçantes des gagne-pains se fermer
Nous regardons le nombre anonyme de virés
Nous regardons les faits mais pas les causes...
Nous regardons l'information fragmentée et sponsorisée
Nous regardons les scénarios d'espoir moqués
Nous regardons avec fierté le design des bombes high tech
Nous regardons la programmation de l'anéantissement de nos rêves
Nous regardons l'individu sacralisé sans les autres
Nous regardons les beaux parleurs remuer les lèvres
Nous regardons la vacuité se proclamer " star " etc etc...
Nous regardons le religieux re-saler la soupe de l'ignorance
Nous regardons les trophées de la torture des animaux
Nous regardons les sourires mielleux des annonceurs de misères
Nous regardons les journalistes en costume de Monsieur Loyal
Nous regardons l'air étouffer et l'eau pleurer nos déchets
Nous regardons les écrans imbéciles se trémousser
Nous regardons le narquois contentement du mensonge
Nous regardons les droits de l'homme conspués
Nous regardons la morale méprisante des intellectuels médiatiques
Nous regardons les êtres vivants déniés
Nous regardons le vivant comme si nous étions hors de lui


Nous regardons mais nous ne voyons rien


Nous sommes inexcusables.

 

19/01/2018

l’œil & la plume... aujourd’hui c’est dimanche chant 3

130915 aujourd hui c est dimanche03bis3bis.jpg
texte de isabelle le gouic                                                                                                        photocollage  jlmi  2013
 

Alors, pour la bonne cause,

je cause, je cause.

Why not ? Because,

to be or not to cause.

I have seen too much of my spleen.

I have been pas tout rose.

Alors, quand I feel pas très well,

quand mes cellules explosent,

je me défile à l’anglaise,

sur mon papelard de cellulose.

 

Mon papier est water plouf,

mon Waterman y jette l’encre.

Quand je suis down, quand j’ai pas pied,

quand je déchante,

my words are singing in the brain,

my brain is swimming dans mes veines.

Je suis championne of the world

de narration synchronisée.

 

Quand I feel pas très well,

quand je n’ai plus de hauts, quand je n’ai que des bas,

des bas qui filent, qui défilent,

je me défile always.

I do profile bas in my prose,

quand mes cellules osent faire les malignes.

 

Mes cellules qui explosent me collent à la peau,

pas celles qui sont grises in my brain,

mais celles qui se grisent au plaisir de se grimer :

What a sad game !

My skin se raconte dans mes carnets de Moleskine,

sur mon papelard de cellulose.

 

Mes cellules me collent à la peau,

comme des collants Well, quand I feel pas très well.

Mais aujourd’hui, j’ai des collants Dim (Pam Pam pam pam   pam pam…)

Aujourd’hui, c’est Dim Dim Dim Dim dimanche,

alors, je divague sur des vagues de rimes.

J’ai traversé la Manche, ma manche retroussée

jusqu’aux bras de Morphée qui me donne la dose,

j’ai filé à l’anglaise,

mais là, j’ai dimanche à traverser.

 

fin

18/01/2018

l’œil & la plume... aujourd’hui c’est dimanche chant 2

130915 aujourd hui c est dimanche02.jpg
texte de isabelle le gouic                                                                                                       photocollage  jlmi  2013
 

 

Shakespeare expose :

To be or not to be.

Si la question se pose

pendant que my life, insidieusement, goes,

moi, je cause, face ou pile,

toubib or not toubib,

God save the deal !

Pendant que my life, insidieusement, file,

God save the deal !

 

To cause, j’essaie, I say.

Je sais qu’il faut tout se dire,

why not my dear ?

To die ? No, my God ! J’me tire,

j’me taille, je ne me sens pas de taille.

 

When I feel qu’il est temps,

pour une trève, comme une rave party,

it’s high time to dream,

je suis dans un rêve, partie.

Je m’envole in the sky, tout feu, to fly,

comme Lucie sait le faire, elle, au LSD,

et aussi, Lucifer in the sky with démonts, elle, déesse.

 

Bye, Bye ! Je glisse dans mes failles et si je défaille,

je m’en lave les mains à la lave de mes volcans et je m’envole quand même.

Tant pis si je brûle les étapes in the fire.

J’me sauve. Farewell ! Goodbye !

J’m’en tire comme je peux, how I can.

Faut-il mentir ? Le puis-je ? Can I ?

Si je mens, je m’encanaille et je vais en enfer,

tout feu, to fly,

croix de bois, croix de ferraille.

Pour quoi faire ? Pour faire aïe ?

 

Where can I go avec mes rimes en aille ?

J’essaie, I try, mais comment faire ?

Bien faire, faire bien, well,

quand faire well a un goût de goodbye.

 

( à suivre )