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25/12/2017

l'oeil & la plume... rêve en héritage

reve en héritage3.jpg
texte & collage jlmi  2013
 

                  

Vieille bâtisse de campagne, ferme manoir en ruine, une vaste cour pavée de grès ceinte de plusieurs corps de bâtiment  . Pierre de taille à la couleur ci et là marbrée de rouille et de lichens vert de gris. Des huis croûteux, aveugles ou borgnes, aux persiennes  écaillées suspendues en vols immobiles. Parfois de lourdes portes aux bois patinés par les pluies et le vent, aux joints baillant contre la volonté de ferrures forgées en volutes. Vielles tuiles brunies aux toits laissant passer la lune au filtre des bras levés de poutres éclatées et de solives calcinées…

Décision de tout quitter pour s’y installer.

Emménagement dans le corps principal avec le peu de meubles disponibles. Du camping en attendant la réalisation des travaux nécessaires.

Un homme vient demander où mettre les vieilleries ? Dans la grange, grand et haut bâtiment extérieurement très endommagé, mais avec une petite porte latérale dans la partie la moins abîmée.

Il revient : " la porte cache une autre porte derrière laquelle …"

Cavalcade. Cette seconde porte donne accès à une immense pièce intacte aux murs lambrissés, jusqu’au très haut plafond, d'un bois précieux clair tout de ronds de bosses, piqué de candélabres de bronze aux globes d'un verre laiteux. Tout y est magnifique… immense. De plus en plus… Une lumière douce, irréelle, diffuse d'une verrière en coupole invisible de l'extérieur.  Extérieur ? Le mur n’est plus là que pour dissimuler… D'ailleurs est-il toujours là ? A-t-il jamais existé ? Les fenêtres délicates et élancées ne donnent sur rien... Elles sont là comme de somptueux miroirs

Au fond de cette pièce de cinq ou six cent mètres carrés, peut-être plus, difficile de dire, un escalier fantastique à la rampe sculptée d'une élégante mollesse enchâsse une porte monumentale ouvrant sur un large et long couloir. Dans ce labyrinthe déployé, des portes, profusion de portes… à chaque pas plus encore… Derrière chacune une pièce ou des escaliers vers les étages.  Autant de pièces, autant de musées…

La population voisine alertée arrive en masse pour visiter. Piller ? Impossible d’endiguer ce flot. Comment protéger ces merveilles ?…

 

Réveil !

 

24/12/2017

l'oeil & la plume... plaisir

Brassai.jpg
texte de né-khô                                                                                                                          photo Brassaï 1933
 

 

 

Dans un moment de pure extase

Elle a dit oui

Elle lui a cédé

Tant de luttes, de frustrations

Balayées d’un coup !

Pleine de tendresse

Elle le sent, le caresse

De ses lèvres, de sa langue,

Elle le parcourt.

Il est chaud, onctueux, presque sucré. 

Alanguie de bonheur

Elle en ferme les yeux pour mieux le savourer.

Elle ne pouvait imaginer instants plus jouissifs 

Pour quelles fausses raisons, quels mauvais prétextes 

A-t-elle écouté pendant si longtemps l’interdit ?

Les bonnes résolutions

Les conseils avisés des amies ( ?)

Bye bye

C’est si bon de se damner

Pour un petit carré  

 

de chocolat !

 

22/12/2017

l'oeil & la plume... pars ! fuis ! file !

Sans titre-1.jpg
texte & illustration jean-louis millet

 

Fils de Jana l’Illuminée - forêt-femme affamée diffamée, baveuse de mots sages et poreux, cocotte en papier fouillant son tas d’immondices à la recherche de rêves jamais rêvés  - tout ton monde disparaît sous une neige aux relents de formol. C’est comme un lent glissement vers un bocal de verre sur une mer d’argent fauve, parfois mauve, friable, saccadé. 

 

Pars !

Tant qu’il est encore temps, pars !

Cours attraper le vent et ses psalmodies chauves,

avant qu’esprit lavé et corps_rompu tu n’abdiques.

 

Fuis,

cette république de ‘’vend-du-vent’’

cette république de roman-photos

des professeurs de (petite) vertu

Fuis ce peuple muet

dont seuls les yeux vivent

devant leur écrans plats

comme leurs encéphalo(µ)grammes.

 


Fuis,

sans personne, 

abandonne ce sac noir d’ennui,

sans air, sans issue,

ce chaos à gerber des gerberas jaunes,

avant que ta pâle raison ne s’envole

et que cogne ton cœur en sueur, moteur rageur aux fleurs en pleurs.

 

File,

et dans les rues écoute

G’ n’ R’ frapper
à coups de riffs d’enfer

aux portes du paradis

de Bob D. …
 

… Pars ! Fuis ! File !

Juste à l’aventure

Juste à la vie.

Ta vie…