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16/06/2017

l'oeil & la plume... epithapheïon

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texte de werner lambersy                                                                                                        photo jlmi  2009

 

 

Je fus poète                   Si tu viens pour prier           Si vous voyez mon chat                  

Qui le saura                   Qu’il te suffise de rire           Ne le chassez pas d’ici !

Ca ne fait rien                Pour te moquer de toi          Je n’ai rien d’autre à dire

Je fus poète                   Si tu crois les prières

 

 

Elle éleva seule              Fonctionnaire général         Vous m’avez vu écrire

Ses trois enfants            Des impôts, ma place          Et cessant d’écrire, la

La misère seule              Ne devrait pas être ici         Mort a choisi pour moi

Resta un amant

 

 

J’étais ton épouse          Même cette pierre                J’ai connu Alexandre le

Fidèle, ton esclave         J’ai dû l’emprunter                Grec. Alexandre le Grec 

Soumise: me voici          C’est pourquoi mon              M’a-t-il connu ? La mort

Jalouse la mort est         Nom n’y figure pas                Seule gardera le secret

Une femme qu’on

Dit de mauvaise vie

 

 

 

Il était pauvre                  Si cette tombe paraît            A voir tant d’hommes

Et vieux, il respectait        Si petite c’est qu’une            En tuer tant d’autres

le vin, plus que le vin        Petite fille voulait sa             Il tua Dieu puis se tut

ne l’a respecté                  Poupée à côté d’elle

 

 

 

Maîtres éclusiers et           Démétrius n’eut que            J’ai demandé que l’on    

Gardiens de phares           Des filles c’est donc             M’oublie; c’est inutile!

Ont disparu ; je suis          La dernière fois que            Ici, la mort ne célèbre            

Venu pour être seul           Vous verrez ce nom            Jamais qu’elle-même!

 

 

 

Passants ne pleurez           J’allais sur les 100              Je fus soldat et

Pas ! Trois fois je fus         Ans et fis tailler ce              J’avais 20 ans : mères

Marié. Enfin, plus de          Marbre mais je ne               N’enfantez pas

Mots, sauf le dernier          L’ai pas vu achevé

 

 

 

Invisible en vivant               Ne passez pas                      Ce fut une belle fête

Voici qu’on s’arrête              La frontière il n’ya                Qui dura longtemps                     

Pour relire qui est                Rien à voir, tout                   Puis ce fut la gueule

Cet homme inconnu             Est ici devant vous               De bois pour toujours

 

15/06/2017

l'oeil & la plume... variations sakura au Gion Kôbu

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texte de jean-louis millet                                       sur une série d'encres de isabelle le gouic  2011
 

 

Vous avez vu, perçu, entendu ?

Nous sommes au Japon, à Kyoto pour être précis quartier de Gion,  dans le hanamachi Gion Kôbu, … oui, oui, il faut enlever ses chaussures…

Chut, le spectacle va commencer, entendez-vous le shamisen ?

 

La geiko – l’enfant des arts, une geisha si vous voulez, mais ici à Kyoto, c’est geiko –.

Je poursuis, la geiko est là, sur la scène basse, tout juste grande d’un tatami.

Voyez comme elle est fine et comme les manches de son kimono sont longues. Observez aussi son éventail.

Elle commence à danser. On ne voit pas ses pieds, juste les mouvements de ses bras, de son éventail et les frémissements du bas de son kimono. Suivez-vous ?

Avec quelle grâce elle exécute cette grande danse annuelle du Miyako Odori

- danse des cerisiers en fleurs - . Oui, chut, les fameux  sakura  tout rose qui décorent et embaument toute la ville en ce mois d’avril. Chut, oui. On va finir par passer pour des sauvages… oui.. ; allez, revenons à la danse… chaque pose est un véritable régal pour les yeux.

 

14/06/2017

l'oeil & la plume... l'homme sandwich

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texte de isabelle le gouic                                      sur une photo de jlmi   Paris Coulée verte   2010

 

 

Y’a pas de gagne-pain pour ce gars là

pas de gagne

pas de pain

pas de gain

 

Y’a pas de pain sur la planche

pas de billet dans la manche

pas de planche à billet

pas la tronche à rire dans cette tranche de vie

 

Y’a pas quelque chose qui cloche ?

 

Y’a pas de pain pour ce gars-là

mais y’a des pains qui se perdent

quand l’homme sans pain

devient malgré lui homme sandwich

 

Y’a des pains qui se perdent

quand on fait de lui une tranche

glissée entre une casquette qui Mac domine

et des semelles de marque qui lui font la nique

 

Y’a pas de mal à ça, diront certains :

Lui faire porter cette casquette burger-frites et ces pompes de pompe à fric

ça ne mange pas de pain