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31/01/2019

l'oeil & la plume... dans son coin...

 

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© Linda Zacks

 

Seul, seul dans le bleu ambulance des nuits abîmées, seul sur le versant négatif de la réalité, seul et abandonné face à la neige des anciennes télés, seul le petit garçon reclus dans un coin de la mémoire, seul et tranquille, tranquille pour rêver, pour dessiner le cosmos sur sa paume, une paume d’Adam, celui qui n’avait pas maman, seulement un Père qui était aux cieux avant de devenir odieux... à moins que ce ne soit l’inverse...

cathy garcia

 

Seul... Il voulait oublier. Ne voulait plus penser. Il ne voulait plus voir. Ne voulait que la nuit. Que la nuit. Que la nuit écouter. Ne plus réfléchir. Ne voulait plus penser. Il ne voulait plus voir. Ne voulait plus voir. Seul. Il voulait oublier. Ne voulait que la nuit. Noire. Noire. Ne plus penser. Ne plus réfléchir.
Seul. Seul. Ouvrit les yeux. Juste un instant. Juste assez pour que le bleu de la réalité lui saute au visage. Bleu, bleu comme celui du miroir où toute son histoire réfléchissait.

isabelle le gouic

 

J’aime bien les nuits étoilées. C’est très beau... et ça coûte rien. Suffit d’ouvrir les yeux. Alors je suis là, assis à deux pas de la cabane où dorment mes parents et mes six frères et sœurs. On a toujours été là. Faut dire que c’est pratique pour travailler le matin. On est sur place. On perd pas de temps avant que les premiers camions arrivent on a déjà commencé à trier. Après, avec mes copains, on colle aux culs des bennes à la recherche des plus belles trouvailles, peut-être du trésor qui….
Mais là, oui, je suis assis, sur mon tas d’immondices dans une de vos décharges ‘’à ciel ouvert’’ et je regarde les étoiles… et je rêve…

jean-louis millet

29/01/2019

l'oeil & la plume... sous le regard d'Amar Amara

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texte & encre de isabelle le gouic
 

 

 

Amar Amara entra brusquement et parla avec effroi

de la décimation sous le fumier de l'idéologie,

du déclamateur sous le fumoir de l'idiome,

du déclin sous la fureur de l'idolâtrie,

du décochement sous le furoncle de l'ignominie,

du décollage sous le fuselage de l'île,

des décombres  sous le fusil-mitrailleur de l'illogisme

et du décompte sous la futilité de l'illusion.

 

Il cachait dans son dos

un cabinet rempli d'objections et de vapeurs,

une caboche remplie d'obscurantisme et de variantes,

un cabot  rempli d'observateurs et de vaudeville,

un cabri rempli d'obstétriciens et de vaudou,

un cacatoès rempli d'obus et de vautours,

un cachalot rempli d'occident et de vécu

et un cache-misère rempli d'occultisme et de velcro.

 

Il avait honte de tout, honte

de son papa en goupillon,

de sa papaye en goutte,

de son papelard en gouttière,

de sa papille en gouvernail,

de son papisme en grabuge

et de sa papule en graffiti.

 

Il posa son indulgence sur la table, comme d'habitude, et s'en alla.

 

27/01/2019

l'oeil & la plume... ce matin

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texte & illustration Lo  2013
 

 

Je suis en blues et en savates

rifs d'harmonica plein la tête

je scate à flux tendus

mes onomatopées iodées

ivre de jazz

libre et sans cravate

jam en procession

extrêmes percussions

je vocalise, loin des standards !

En free, je surfe les crêtes de vagues mélodies.

Et c'est ainsi que je vous sers

mon répertoire improvisé,

mes Finist'airs ravivés le temps d'un bœuf

par tant de bœufs, en carpaccios découpés,

à la sauce Pétrucianni revisités...