23/05/2018
l'oeil & la plume... Maitresse Dantòr
Cette femme
Belle
Noire
Son parfum dans mon ventre
Me poignarde doucement
Elle me tue
D’une mort qui donne vie
Toujours plus de vie…
*
Contre la folie de tous les racismes
Contre les violeurs et le sexisme
Contre l’hypocrisie et le paternalisme
Contre les phobies et le négationnisme
Contre l’acculturation des pseudo-évangélismes
Contre la mort lente par néo-libéralisme
Contre les guerres saintes et les angélismes
La poésie est la seule arme de destruction massive
Inédit Courtesy la biennale des poètes http://www.biennaledespoetes.fr
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22/05/2018
l'oeil & la plume... selon le vent (fragments)
Avec ou sans nous
Trop de vérité sont inutilisables. Une ferveur nouvelle doit creuser nos traits : nos postures peuvent n’être plus que des tics qui grandissent, & la cendre n’est pas la norme du feu. La perfection est innocente, sans mérite ni culpabilité : il n’y a pas de destin, il n’y a aucun devoir. Il n’y a plus d’opacité à déplorere. La nécessité est indifférente mais Sa splendeur vaut la peine d’être éprouvée. Le cosmos est insondable & n’agit pas : il se transforme. Chaque chose est à sa place & peut-être n’y a-t-il rien à attendre, car tout est égal & sans double. Quant aux promesses nous connaissons leurs lendemains, & ce pas ne mène pas aux souvenirs : personne ne se soucie de nous, personne ne le doit. L’éternité est partout vivante, avec ou sans nous.
…/…
Selon le vent
Nous sommes ici & là, selon le vent. Nous passons, partout, selon nos manières que rien ne décrète. Des mondes se font, s’émeuvent & se défont : ils sont leur propre destination. Nous sommes sans origine, sans utilité, faisant les usages qui nous font. Des tâches sont tues, leurs effets importent. Nous les produisons par la nécessité que nous sentons. L’immense mouvement d’eau assemble des pluies, nous connaissons l’étendue que nous marchons, là où les images brûlent sans chaleur. Tout demeure & rien ne revient. Tout est simple & définitif, tout change : l’éternité est vivante.
Chaque pas est son propre lieu. C’est une solitude dont le vent fait les appuis. D’autres ont erré avant nous, parmi ces clartés que nous tairons aussi. Je La connais par cet amour humain, que le chant ne prouve pas. Tout est proche.
l’ancien monde s’est envolé
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21/05/2018
l’œil & la plume... terrain vague
Jardin sinistre et filandreux,
On y découvre parfois aux petits matins glauques
Des corps glacés de starlette au rouge à lèvre défait
C’est un lieu ravissant pour les méfaits des grands méchants.
Une nature hostile que la ville a rendue stérile
Une capote entachée prés d’un cœur brisé,
Des herbes revêches et rêches
Qui se cramponnent aux bas filés.
Des bouts de verre, des capsules de bière
Des fleurs saccagées qu’on ne pourra jamais consoler.
C’est un endroit où le rêve ne peut sauver
Un jardin flippant aux grillages éventrés
C’est là que tu vas pour t’éprouver
Pour t’habituer, pour t’assombrir les pieds
Tu t’y couches la nuit pour mieux supporter les méfaits du jour
Tu y creuses tes larmes pour avoir moins mal
Lorsque dans les rues sales du matin
Tu entends les hurlements des innocents traqués.
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