15/06/2017
l'oeil & la plume... variations sakura au Gion Kôbu
Vous avez vu, perçu, entendu ?
Nous sommes au Japon, à Kyoto pour être précis quartier de Gion, dans le hanamachi Gion Kôbu, … oui, oui, il faut enlever ses chaussures…
Chut, le spectacle va commencer, entendez-vous le shamisen ?
La geiko – l’enfant des arts, une geisha si vous voulez, mais ici à Kyoto, c’est geiko –.
Je poursuis, la geiko est là, sur la scène basse, tout juste grande d’un tatami.
Voyez comme elle est fine et comme les manches de son kimono sont longues. Observez aussi son éventail.
Elle commence à danser. On ne voit pas ses pieds, juste les mouvements de ses bras, de son éventail et les frémissements du bas de son kimono. Suivez-vous ?
Avec quelle grâce elle exécute cette grande danse annuelle du Miyako Odori
- danse des cerisiers en fleurs - . Oui, chut, les fameux sakura tout rose qui décorent et embaument toute la ville en ce mois d’avril. Chut, oui. On va finir par passer pour des sauvages… oui.. ; allez, revenons à la danse… chaque pose est un véritable régal pour les yeux.
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14/06/2017
l'oeil & la plume... l'homme sandwich
Y’a pas de gagne-pain pour ce gars là
pas de gagne
pas de pain
pas de gain
Y’a pas de pain sur la planche
pas de billet dans la manche
pas de planche à billet
pas la tronche à rire dans cette tranche de vie
Y’a pas quelque chose qui cloche ?
Y’a pas de pain pour ce gars-là
mais y’a des pains qui se perdent
quand l’homme sans pain
devient malgré lui homme sandwich
Y’a des pains qui se perdent
quand on fait de lui une tranche
glissée entre une casquette qui Mac domine
et des semelles de marque qui lui font la nique
Y’a pas de mal à ça, diront certains :
Lui faire porter cette casquette burger-frites et ces pompes de pompe à fric
ça ne mange pas de pain
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13/06/2017
l'oeil & la plume... la lumière est nacrée
texte & photo jlmi Mac Val installation vidéo de Melik Ohanian 2006
La lumière est nacrée,
comme pailletée de fines particules.
Dans cette immense salle blanche, pas un bruit de voix. Juste les claquements rythmés de mains, nombreux, variés.
Au sol, dans un coin, une pile organisée d’écrans cathodiques. J’en compte huit. Des enceintes aussi, quatre.
Sur chaque écran une paire de mains. D’hommes, de femmes. Des mains jeunes, vieilles, fines, calleuses, lisses ou aux veines saillantes. Un échantillon d’humanité. Ces mains se frappent, s’arrêtent, reprennent en un ballet hasardeux à ce qu’il semble. Mais non, à bien y écouter, les rythmes s’épousent, se complètent.
Face aux écrans, un long pouf transparent coiffé d’un coussin jaune. Un groupe d’adolescents est installé et regarde. Une femme debout paraît donner quelques explications à voix voilée. Un peu à l’écart, deux filles ont fait sécession. Elles sont appuyées à un pilier et tournent presque le dos aux écrans. L’une ,y jette parfois un regard rapide. L’autre, la plus éloignée de l’œuvre, a posé la tête sur l’épaule de son amie et, le regard perdu, suce son pouce… mais peut-être est-elle captivée par cette mélopée brute, presque sauvage qui monte, descend, oscille, mélopée de ces mains qui se frappent, se caressent, s’ouvrent… et repartent en cadence.
C’est un après-midi comme un autre au Mac Val
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