09/09/2017
l'oeil & la plume... high toc
texte de cathy garcia ill. jlmi 2017
ça nous prend, ça nous tient, ça nous broie et ça nous valdingue dingue dingue
les infos les réseaux les bombes les pubs les décapitations les images les sons les épidémies et les innombrables prix
la fonte des glaces la tonte des classes les premiers hurlements les derniers cris le grand cirque des médias fantasmatiques les succions les pressions le coma de l’éthique les claques et les cliques
ça nous prend ça nous retourne et nous retourne encore ça nous décervelle nous ratatine
les infos les réseaux les mobiles et les crimes les forfaits les nouilles les navets les douilles les pavés les séries les saisons les partis les religions et s’ils sont partis
c’est avec la caisse fist-fucking et la grande évasion fiscale
ton sang ta sueur l’argent et le beurre la vache et le lait le pré le fermier
et sa mère et sa femme et les frères et les sœurs le marteau l’enclume
ho ho ce serait le bonheur
s’ils avaient laissé quelques clous pour finir crucifié
sur youtube
liké sur facebook
nos murs nous survivrons
ils sont les derniers vestiges des civilisations
n’oublie pas de laisser tes empreintes digitales et le scan de ton fion
pour les archéologues du futur
00:23 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
08/09/2017
l'oeil & la plume... les grillons chantent la nuit
texte de werner lambersy ill. jlmi 2017
Dieu que c’est bête
Un homme !
Il m’a prise en stop
Dans un parking
De routiers
Je suis ton âme
J’ai dit et j’ai coupé
La radio
Juste avant l’accident
Il regardait encore
Mes jambes
00:49 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
07/09/2017
l'oeil & la plume... super 8
texte de pénélope corps ill. jlmi 2017
on dirait que la chambre d' hôtel sentirait un peu la pisse
mais que l'aurore serait quand même sublime
on dirait qu'on échapperait à l'industrie
qu'on baiserait les zones de contrôle
on dirait qu' y aurait du sable dans les chips
et qu'on se torcherait la gueule et la bouteille avec l'orage
on dirait que je collerais mon utérus contre la terre
et que tu trouverais ça marrant
on dirait qu'on serait très bons en paysages fabuleux
et que je n'aurais plus ma tronche de cage ambulante
on dirait qu'on se maltraiterait pas trop
qu'on écrirait des poèmes sans le savoir
qu'on vivrait un moment privilégié avec les oiseaux
dans le silence génial des steppes
qui n'en sont pas
je sais
on dirait que les choses seraient aussi simples que ça
que j'aurais une place dans ma famille
et que tu ne penserais pas trop à mourir dans ces moments-là
on dirait ça
00:35 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)