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29/03/2014

parution annoncée

Nouveaux Délits n° 48

La liseuse échappée small.jpg

 

Avril-Mai-Juin 2014

 

  

Éclosion presque tardive pour ce numéro de printemps,  pour cause de grand remue-ménage. C’est la vie comme on dit, avec ses accidents, ses dégringolades, mais on ne peut qu’aller de l’avant vu que la marche arrière n’existe pas… Et tant mieux, notre temps est trop court, même si « le temps des hommes est de l’éternité pliée » (Cocteau). Pas grand-chose à dire du coup, mais des mots vous en avez plein la revue déjà et l’Amour demeure, quoiqu’il arrive, tel le ciel derrière les nuages.    

 

CG

  

 

 Co-Naissance small.jpg

  

Chacun contient en lui des galaxies de rêves et de fantasmes, des élans inassouvis de désirs et d'amours, des abîmes de malheur, des immensités d'indifférence glacée, des embrasements d'astre en feu, des déferlements de haine, des égarements débiles, des éclairs de lucidité, des orages déments....
Edgar Morin  

 in Les sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur

 

 

 

 

 

 

AU SOMMAIRE

 

 

 

 

Délit de poésie : Élisa Parre, Cécile Coulon, Hamid Tibouchi, Rodrigue Lavallé

 

 

Délit de vagabondage : Sylvère Moulanier (Québec)

 

 

 

 

Délits d’(in)citations au renouvellement des pensées, c’est le printemps !

 

Bulletin de complicité toujours frais et dispo au fond en sortant.

 

 

 

 

La liseuse enchantée small.jpg

 

Illustratrice : Cathy Garcia

 

 

 

Gribouglypheuse, elle s’adonne à l’art vénal = œuvres à vendre :

 

http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.h...

 

 

 

 

Le génie n'est que le chant du rouge-gorge

à l'aube d'un printemps indolent.


Khalil Gibran 

 

 

 

 

Jardin rose .jpg

 

 

  

Douce musique, si douce, mais la berceuse ricoche, crible le cœur.

 

La folie est à quelques cellules à peine, trois fois rien.

Le refuge du placard est vain.

 

Traquée, détraquée. Ça me hurle.

 

Ma lèvre tremble, le ciel est tombé en cataracte de verre. En granit fracassé à la mer.

Tant de pêcheurs encombrent la rive et le soleil veut sa part de crème géologique.

 

Je glisse, toboggan, vers l’abime entraperçu sous la couture des océans.

 

(…)

 

Patience, mon âme. Tu veux fendre muselière, je te parle sagaie, flèche, rasoir.

Obscure arborescence dissimulée dans le filet.

 

Je flotte dans le corps, bascule les câbles. Étrange toupie, coque scindée.

 

Déroulée la houle, découpée la coupe, démolis les mots.

Nous cumulons les éternités comme un enfant empile ses cubes.

 

Mais dans le chiffon de l’univers, la mort serait-elle un trou de ver ?

 

 

 

 

 

5.jpg

 

Fugitive de Cathy Garcia, maintenant disponible chez Cardère éditeur

Illustrations originales de l’auteur, 64 pages, 12 €

http://www.cardere.fr

 

 

 

 

 

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

 

 

 

 

00:10 Publié dans parutions | Lien permanent | Commentaires (1)

24/03/2014

l'oeil & la plume : pétrir le souvenir

 

baobabsonyzola.jpg
texte de Hédi Bouraoui                                                                                                               collage  jlmi   2014
 

 À la mémoire de Sony Labou Tansi

 

A ta rencontre une complicité de Baobab

Et d’Olivier fuse de nos yeux en furie

Alluvions feutrées de désert de lune et d’étoiles

Teneur fusionnelle qui vide l’angoisse du vivre

 

Timidité aspire modestie face aux rues légendaires

Ce Paris des arrogances jeté par-dessus bord

Le courant fraternel s’instaure sans haute lutte

A l’envers de toute autorité mielleuse

 

Offerte ta carte bleue de Technicien culturel

J’y vois tes drames à Brazza et à Limoges

Et plonge dans tes romans pour purifier mon sang

Idéal recherché que je propage  au Nouveau Monde

 

Aux générations casquées de certitude sans voir

La mocherie qui sévit au Village global

 

L’Afrique invitée par le Salon des prestances

Un Ministre nous sacre Citoyens Francophones

Et nous nous exclamons en chœur :

Quand passerons-nous vos frontières sans visa

Comme une lettre à la poste du simple Chimpanzé ? 

 

Au repas officiel nous te prions de louer

L’accueil royal qui torture les tripes

Le plus beau fleuron de notre continent

Tu te lèves et coupes le souffle

Aux accoutumances :

 

En Afrique je lis Balzac  je lis Flaubert

Je lis Stendhal  je lis Zola  je lis Sartre…

Je rencontre des Hommes

Je suis venu en France

Et je n’ai point rencontré d’hommes

 

Silence de marbre porté en Soleil de plénitude

Dans nos  cœurs en friche

Tu viens de sauver le Jour

Le désespoir de l’Ouragan et des caryatides

 

Tu disparais en plein voyage de langues

Ton souvenir m’accueille de sa pluie de jasmin

Laurier coupé s’impose dans le jardin familial

Et l’opprobre perd son sang de rosiers languides

 

in Livr'Errance  Ed. D'Ici et d'Ailleurs  2005

 

23/03/2014

l'oreille d'un sourd : Sheila Chandra