Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/09/2017

l'oreille & la plume... fairytal of New York

 

 

It was Christmas Eve babe
C'était la veille de Noël bébé
In the drunk tank
Dans un bar
An old man said to me, won't see another one
Un vieil homme m'a dit, Tu n'en verras pas d'autre
And then he sang a song
Et puis il a chanté une chanson
The Rare Old Mountain Dew
"The Rare Old Mountain Dew"
I turned my face away
J'ai détourné mon visage
And dreamed about you
Et j'ai rêvé de toi

Got on a lucky one
J'en ai une chance
Come in eighteen to one
Venu très vite
I've got a feeling
Je peux sentir
This year's for me and you
Que cette année sera la notre
So happy Christmas
Alors Joyeux Noël
I love you baby
Je t'aime bébé
I can see a better time
Je peux encore voir un temps meilleur
When all our dreams come true
Quand nos rêves seront réalisés

They've got cars big as bars
Ils ont des voitures grandes comme des bars
They've got rivers of gold
Ils ont des rivières d'or
But the wind goes right through you
Mais le vent est très fort
It's no place for the old
Ce n'est pas un endroit pour les vieux
When you first took my hand
Quand tu m'as pris la main pour la première fois
On a cold Christmas Eve
Une froide veille de Noël
You promised me
Tu m'avais promis que
Broadway was waiting for me
Broadway m'attendait

You were handsome
Tu étais magnifique
You were pretty
Tu étais jolie
Queen of New York City
La Reine de New-York
When the band finished playing
Quand le groupe a fini de jouer
They howled out for more
Ils ont hurlé pour qu'ils continuent
Sinatra was swinging,
Sinatra dansait,
All the drunks they were singing
Et tous les clochards chantaient
We kissed on a corner
Nous nous sommes embrassés dans un coin
Then danced through the night
Et puis nous avons dansé toute la nuit

The boys of the NYPD choir
La chorale des enfants du NYPD
Were singing "Galway Bay"
Chantaient "Galway Bay"
And the bells were ringing out
Et les cloches sonnaient
For Christmas day
Pour Noël

You're a bum
Tu n'as pas de valeur
You're a punk
Tu es un punk
You're an old slut on junk
Tu n'es qu'une vieille pute camée
Lying there almost dead on a drip in that bed
Couchée presque morte d'overdose sur un lit
You scumbag, you maggot
Tu n'es qu'un ver, une limace
You cheap lousy faggot
Tu es une sale perdante pas chère
Happy Christmas your arse
Joyeux Noël ton cul
I pray God it's our last
Je prie Dieu pour que ce soit notre dernier

The boys of the NYPD choir
La chorale des enfants du NYPD
Still singing "Galway Bay"
Chantaient encore "Galway Bay"
And the bells were ringing out
Et les cloches sonnaient
For Christmas day
Pour Noël

I could have been someone
J'aurais pu devenir quelqu'un
Well so could anyone
Bien, comme n'importe qui
You took my dreams from me
Tu m'as volé mes rêves
When I first found you
Quand je t'ai vu la première fois
I kept them with me babe
Je les ai gardé avec moi bébé
I put them with my own
Je les ai mis en moi
Can't make it all alone
Je ne peux pas y arriver seul
I've built my dreams around you
J'ai construit mes rêves autour de toi

The boys of the NYPD choir
La chorale des enfants du NYPD
Still singing "Galway Bay"
Chantaient encore "Galway Bay"
And the bells are ringing out
Et les cloches sonnaient
For Christmas day
Pour Noël

 

 

https://www.lacoccinelle.net/264343-the-pogues-fairytale-of-new-york.html

 

02/09/2017

la rentrée avec Eluard

3350 sq.jpg

"La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui,
pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes,
des prisons, des églises, des bordels."

 

 

24/05/2017

l'oreille & la plume... il était une fois

impro vocale et sitar électrique

 


podcast
 

 

la voix de Cathy Garcia entendue par Gaëlle Josse

 

 

Les femmes avaient allumé un feu ; elles avaient nourri les bêtes entravées pour la nuit, encloses dans leur odeur de bêtes.

Elles avaient tiré de l’eau au puits, et nourri les hommes de galettes cuites sous la cendre, puis les enfants, qui avaient ensuite rejoint leurs rêves, sous de lourdes étoffes drapées dans le sombre des tentes amarrées au sable.

Elles avaient gardé auprès d’elle les plus jeunes, accrochés au sein, aux jupes, rivés au cercle obscur et rassurant que leur présence dessinait autour d’elles, et veillèrent sur leur sommeil. Puis elles mangèrent à leur tour, en partageant ce qui restait.

 

 

cg gj 03.jpgcg gj 05.jpgcg gj 04.jpg
dans les dunes                                                                                                    aquarelles de jlmi  

 

Nomade, celui qui marche son royaume est une dune une steppe une tente & le vent toujours & des troupeaux de chevaux fiévreux enflammés

Ensemble elles chantèrent des airs venus de très loin, venus des profondeurs de leurs corps et des replis les plus secrets de leurs mémoires, et elles les offrirent à la nuit.  

Ensemble elles dirent ce qu’elles savaient des joies et des peines qui se déposent sur le fil des jours, des peurs qui se dressent à la nuit venue, comme des montagnes qu’il faut gravir chaque matin.

Elles parlèrent de leurs sangs et des enfants qui croissent dans le ventre comme des fleurs de chair, et des musiques qui les apaisent.

Nomade, celui qui rêve de caravansérails de feu partagé de thé sucré & amer, de chevelures lourdes, de peaux mates, de vulves impatientes où s’affranchir de toutes les solitudes

Elles parlèrent des puits d’où l’on tire l’eau fraîche qui abandonne ses arabesques sur la peau, des puits à l’eau miroir, des puits dont on ne sait le fond.

Elles parlèrent du désir des hommes et de leur désir à elles et de ces cris et de ces tremblements et de leurs corps nus si beaux si fragiles.

Nomade, celui qui jette les dés chaque matin caravane de sel en marche & s’arrête là où la nuit descend & la Croix du Sud qui veille

Elles parlèrent du monde, du si peu d’amour qu’on y trouve, et de tout l’amour qu’il faut recueillir avec patience pour parvenir à vivre, et des traces que l’on suit sans savoir où elles mènent, des exils chaque jour recommencés, des pierres qui marquent les tombes, des paroles qui guérissent, du vol des nuages, de la course des étoiles et des bêtes qu’il faut tenir en respect.

Nomade, celui qui se nourrit de vent de sable & rêve de Samarcande, d’un étalon dressé, dents et sabots, d’une selle incrustée d’ivoire, de bijoux lourds comme des chaînes

La nuit apportait avec elle des ombres claires, des silhouettes de silence et de mystère. Salomé et la Reine de Saba surgirent des sables d’ocre et de rose.

Elles dansèrent dans la houle de leurs cheveux et elles burent du vin, car l’heure était à se réjouir. Elles retirèrent leurs bijoux, déposèrent leurs parures et le sable froid frémit sous leurs pieds, et elles se mirent à rire autour du grand feu. 

Nomade, & des départs & le vent toujours

Puis le jour vint faire l’offrande de ses couleurs, comme chaque jour. Les femmes se mirent en marche, et les enfants marchèrent avec elles.

Longtemps on les entendit chanter dans les lointains, sur les chemins qu’elles avaient vus en songe et qui s’effaçaient sous leurs pas, recouverts par le vent.