24/03/2018
l'oeil & la plume... psychorama holographique V
Réponse : L’étrange couleur des larmes
Question : A l’intérieur du rêve
La découverte d’un pays noir et inconnu en s’approchant d’une lumière intense
L’instant précis du premier entrechoc de particules d’obscurité dans l’espace.
L’esprit du bruit à l’intérieur d’une cavité de solitude
La lenteur des ombres
La danse des crotales noctambules
Les champs de glace dans les cœurs déjà morts
La nécessité de défricher avant de déchiffrer.
Le creusement progressif de la confiance
Les petits oiseaux mouillés de la consolation
Les matières premières du néant au musée de la mémoire
La lumière détrempée des jours creux
L’épaisse poussière des bruits de la Ville
La lumière municipale d’une chapelle de monotonie
Les attirances de l’interdit sur une pancarte menant à nulle part
La rouille des canicules perforatrice de ciments morts
Les manuscrits précieux de nos frayeurs marines
Le sentiment diffus mais prégnant de l’imposture
Le vent d’une folie pleine de sagesse
Réponse : Le changement
Question : La seule chose sur laquelle compter
La croûte de feu d’une banquise dans la fermentation d’un rêve
L’horreur de la poésie des clairs de lune ampoulés.
Le parfum de lettres d’une encre de vive poésie
Les chevaux emballés des pensées disparates
L’image d’un crâne plein de boîtes
Les pierres de lave en larmes
Les jeux de lumière dans les feuilles d’eau fauve
Le tatouage d’un lotus sur un brin d’herbe
Les gens et les choses cousus fin par la pluie
Les parcelles de silence parsemées au cœur des choses
Réponse : Le produit imprévisible de notre imagination
Question : L’enterrement des mots
L’image d’un nuage dans un coquillage
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23/03/2018
parution...
Avril 2018
Eh bien, voilà un numéro qui n’a pas été simple à réaliser, il a fallu que je m’adapte aux circonstances assez pénibles et aux données qui m’étaient accessibles. Aussi Je profite de cet édito pour remercier infiniment celles et ceux d’entre vous qui ont pu répondre présent(e)s à mon appel à soutien pour le rachat d’un nouvel ordinateur, indispensable, le mien ayant pris définitivement congé après une dizaine d’années de pas trop mauvais services. Merci donc, d’ici quelque temps, une nouvelle machine devrait permettre de poursuivre l’aventure dans de bonnes, voire de meilleures conditions et aussi de stocker à l’abri, entre autres, 15 années de Nouveaux Délits !
Ce n’est pas quelque chose sur quoi j’aime m’étaler mais il faut savoir peut-être que si cette revue existe, c’est par une sorte de passion entêtée de ma part, car elle est réalisée (volontairement) sans subvention et bénévolement, dans un contexte de précarité permanente, qui a d’ailleurs tendance à s’accroître d’année en année et ce numéro 60 a eu un accouchement particulièrement difficile. Cependant, je crois bien qu’au final, c’est un beau bébé ! Un peu étrange, douloureux même, mais riche de toute sa complexité humaine et de cette énergie qui passe dans les mots, qui les traverse et parfois nous transperce, cet appel d’air, ce désir indéfinissable de saisir, en nous et hors de nous par les filets de la parole, ce qui le plus souvent demeure insaisissable.
CG
Je pense donc j’écris. J’écris ce que je ne sais pas dire. Le gouffre entre le semblant et le réel. Réel morcelé, multiplié par un coefficient inconnu, un prisme, un miroir à mille facettes. Toute parole est attaquable, transformable, critiquable. Toute parole pourrait être vaine et pourtant nous avons besoin de ce moyen imparfait de communication, nous sommes des êtres communiquant, nous sommes même des vases communicants. La réalité est absurde. Parler de réalité est absurde. Alors, se raccrocher à quoi ?
À une fleur, à la graine qui va peut-être germer, au nuage qui passe. À un rayon de lune ou de soleil. C’est ça la poésie et pas autre chose, c’est trouver une réalité à laquelle s’accrocher. La nature, la douleur, l’amour, la haine. La possibilité d’échapper à sa propre carcasse.
Cathy Garcia in Journal 2001
AU SOMMAIRE
Délit de poésie :
፠ Valère Kaletka
፠ Pierre Rosin
፠ Daniel Birnbaum
፠ Joseph Pommier
፠ Florent Chamard
፠ Vincent Duhamel
፠ Antonella Eye Porcelluzzi
Résonance :
Des abribus pour l’exode, Marc Tison, Le Citron Gare éd.
Double fond, Elsa Orroyo (Argentine), Métailié éd.
Délits d’(in)citations percent la brume des coins de page.
Vous verrez le bulletin de complicité au fond en sortant qui vous fait de gros appels de phares, tout en résistant une fois de plus à la hausse des tarifs postaux (et du reste).
Illustrateur : Jean-Louis Millet
Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, sculpture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux connivences & alternatives… ensemble de ‘’propos’’ mis en actes dans l'animation de blogs et de sites dont "Zen-évasion", site cave-grenier aux malles ego-mystérieuses ; http://www.zen-evasion.com/. Il a déjà maintes fois illustré la revue ainsi que d’autres publications Nouveaux Délits.
Soir de printemps -
de bougie en bougie
la flamme se transmet
Yosa Buso
Nouveaux Délits - avril 2018 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Illustrateur : Jean-Louis Millet Correcteur : Élisée Bec
16:21 Publié dans parutions | Lien permanent | Commentaires (0)
l'oeil & la plume... l'assèchement du Zuiderzee ( fragment I )
Les insectes
Seront notre tombe
La plus durable
Dispersion
Retour vers dedans
Cendres
Pour d’autres
Qui veulent rendre
Au feu
Ce qu’ils ont pris à
La lumière
Enfants
Ne craignez pas
L’instant de mourir
Comme la mer
C’est une comptine
Sans paroles
Dont l’air
Est su dès le ventre
Où vous nagiez
l'assèchement du Zuiderzee vient de paraître aux éditions Rhubarbe
00:44 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)