02/06/2018
l'oeil & la plume... exils
Failles fissures entailles blessures
Par où se glissent les condamnés
Exil au cou
Fuite dans la gueule puante du mépris camouflé
En belles déclarations avec lesquelles
Le grand commerce se torche
Et chacun chacune est
Clandestin clandestine
Étranger étrangère
À sa propre existence
Clouer son sourire
Ne pas faire
De bruit de remous
Ne pas déranger
A l’étroit d’affublements de convenance
Mâchonner une langue malapprise
Qui écorche la bouche
Vous avez dit conceptuel ?
Dans le cœur une tumeur
Une lésion d’origine
Dont on croit avoir oublié le nom
Un accroc dans la trame
Parfaitement briquée de la semaine
Des 35, 40, 80 innombrables heures
Et peu importe leur nombre
Puisque l’on ne connaîtra jamais
De répit de repos.
in Pandemonium II inédit
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01/06/2018
l'eoil & la plume... elle dit que tu souffres...
elle dit que tu souffres du syndrome des jambes sans repos
elle te donne des crèmes, elle te prescrit des cachets
tu pommades, tu avales, et tu te demandes
quelle substance apaisera l'impatience du galop sous ton crâne
quel remède sera suffisamment puissant pour calmer l'emballement fou de tes phrases
bien sûr, à elle, tu ne demandes rien
maintenir la peur en équilibre est dans ce contrat : elle doit agiter sa science devant ton nez
juste à la bonne distance, le mystère en passe d'être révélé
puis pfff envolé, au coin d'une rue
une rue que tu aperçois un soir en rêve
dont le nom t'échappe
la réponse s'y cache, le passage est étroit, il fait nuit noire
alors en attendant que te revienne en mémoire le mot
ou que tout s'échappe pour de bon dans un sommeil profond
la langue court après son sens dans le pas à venir
00:51 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2018
l'oeil & la plume... à la tienne ! mon vieux
On n’en finit pas de blesser
ses doigts sur les arêtes acérées du stylo.
On sue en s’arrachant de son crâne des
caillasses de gros sentiments, des rochers
de lieux communs. Puis doucement la lime
fignole les mots, les phrases ; on a secoué
le tamis pour récupérer des poussières
d’instants. On est joyeux, le voilà enfin ce
maudit texte de mes deux, peaufiner,
bichonner, c’est le plus beau...Y a pas à
dire... On y a mis quoi, là dedans, Un
fouillis de soi ; des restes de bonheur ; des
souvenirs de poivrots ; des ballades avec
des ombres qui, parfois, nous tiennent la
main ; les bizarreries du monde que l’on a
cru bouffer, un jour, il y a longtemps. On
s’en remet jamais de cette naissance si
hasardeuse, si intelligente puisque la vie
nous pousse elle-même vers la FIN. On
s’arrange en attendant, avec les
embrouilles et les joies que l’on se
fabrique, avec d’autres qui savent sourire,
qui savent accueillir plus barjots qu’eux
mêmes. La curiosité n’est pas un vilain
défaut.
L’étonnement de l’écrit ;
toujours prêt à embarquer sur le rafiot de
la révolte et nous dans nos petits canoës
indiens pour élargir le sillage, on tachera
de pas jeter l’ancre trop tôt.
Ici, au dehors, les oiseaux
piaillent, un vrai capharnaüm à piafs, ils
nous préparent des nichées d’oisillons
grelottants, affamés des rêves d’Icare.
Les chats regardent tout ça d’un
drôle d’oeil. C’est la vie...
00:49 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)