27/06/2018
l'oeil & la plume... fardée d'écueils
Fardée d’écueils des marées déniaisées
Elle balance névrotique
Ses seins épileptiques
Ses seins sacrilèges en sortilège
Reggae.
Insouciante nymphette blanche,
Tête entrelacée d’acide luminosité,
convulsée
Sur des Uts salés.
Fraîche anoxie,
Alourdie d’air, suffoquée,
L’emplit de vive vie.
Les cheveux s’envolent
Guirlandes lianes
Blondes et folles
Pieds nus sursautés
Staccato rythmé
De gazelle constellation effrayée
Par le chasseur Rasta ravi
Broyant méthodique
Des vibrations
Basses uniques
A coup de bonheur d’autres corps
Qui se déhanchent entre la vie et la
mort
Et nymphette blanche danse et jouit
Et crie
- OUI...Oui... Entre, entre... Entre, la
vie.
00:15 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)
26/06/2018
parution...Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra
Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra
Délit buissonnier n°3, juillet 2018
40 pages agrafées
tirage limité et numéroté
sur papier recyclé
offset 90 gr
couverture calcaire 250 gr
textes de Bruno Toméra
l’auteur présenté par Jean-Louis Millet :
Tom le malgré tout poète
Quelle est cette manie de vouloir coller une bio ? les poèmes se
suffisent, non ? Pour les bios je préfère l'intime à deux, dans un canapé
moelleux, prêts à se défenestrer l'ego et le corps, dans le duel de la
parade séductrice.... (non je rigole)
Mais, faut se méfier des chats acculés dans les coins de murs, balancent
toujours de foutus coups de pattes, enfin... je suis aux aguets des
pulsions de révoltes comme autant de petits espoirs de cette humanité
déchue.
Ce regard entrouvre la porte d'un désir
que nous n'aurons pas le temps de franchir
c'est le cambriolage d'une caresse
qui restera là, dérobée, sans adresse.
… mais, avec le recul, y a de quoi pondre quelques belles foutues
phrases sur le tapis savonneux de l'existence.
Mon rire délivre insolent et joyeux l'impertinence de vivre.
Tom
Ouvrier mécanicien pour la raison sociale, poète essentiellement
chercheur de vie et d’étonnement, chercheur de musicos chanteurs & enchanteurs aussi pour que les mots puissent vaincre les lois de la
gravité.
Bio recomposée par petits prélèvements dans l’œuvre et les échanges épistolaires avec « le malgré tout poète ».
illustrations originales de Jean-Louis Millet
Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, sculpture, photo, écriture, vidéos, édition virtuelle, chasse aux connivences & alternatives… Ensemble de ‘’propos’’ mis en actes dans l'animation de blogs et de sites dont "Zen-évasion", site cave-grenier aux malles ego-mystérieuses : http://www.zen-evasion.com/. Il a déjà maintes fois illustré la revue ainsi que d’autres publications Nouveaux Délits comme Ailleurs simple ; Claques & boxons ; Guerres et autres gâchis (textes de Cathy Garcia) et ses encres sont à l’origine du livr’art : États du Big Bang. Il a illustré Le poulpe et la pulpe de Cathy Garcia également (Cardère éd., 2010), Cheval rouge de Fanny Sheper (thebookedition.com ) et Des brins et des bribes (éd. Du Cygne, 2011) de Werner Lambersy. Il a exposé ses travaux artistiques, notamment à Perros-Guirec, en Bretagne, sa terre évasion.
« Au retour dans la bagnole, intercalé dans la file des pressurés
l'humanité klaxonnait, gueulait, les bras au ciel, pressés
de se jeter corps et âmes dans d'autres emmerdements.
Le connard de derrière habillé en voiture dernier cri
gesticulait dans le rétro, le poing brandi.
Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur
Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur.
Que je me suis dit. »
Serrant mes mains dans ses mains
elle me dit :
“Gamin, c'est une bulle de savon, la vie,
ça pique les yeux et c'est fini.”
10 €
à commander à
Association Nouveaux délits
Létou
46330 St Cirq-Lapopie
00:55 Publié dans parutions | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2018
le corps, l'oeil & la plume... petite mort
texte de murièle modély photo jiri kilian la petite mort ballet de monte carlo
Souvent
quand nous faisons l'amour
je pense
au repas du dimanche
le poids sur l'estomac
cette ambiance empesée
tous les deux le dimanche
si cruellement gais
chacun bien à sa place
et de l'autre côté
le verre
l'assiette devant la chaise vide
quand nous faisons l'amour
je pense souvent
au bréchet sous la dent
le jus qui coule
cette triste violence
de la chair mâchée
pendant que nous faisons
j'entends
j'attends
la reddition de l'os
mes jambes écartées
la douleur qui se tend
dans tes muscles bandées
nos corps qui trompent
tu fais l'amour je baise
sous la table je jette
la torsion le plaisir
les bouts de verre brisé
dans le trou où tout tombe
souvent
extrait de feu la revue Charogne, n°4, 2014
00:33 Publié dans le corps, l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)