11/03/2017
vient de paraître d'Ombres de Cathy Garcia
poèmes écrits entre 1990 - 2013
avec huit illustrations originales de l'auteur
j'ai fixé le plafond où pendant longtemps,
des ombres m'ont fait des grimaces...
in Journal 1997
petites fictions qui parlent de mort, drame, tristesse, solitude
une façon paradoxale de faire la nique à
la camarde à cheval un de Troie
la camarde à midi tend ses bras
la camarde remonte ses bas
viendra cette nuit tirer sur ton drap
soigner le noir par le noir
mettre des mots là où il ne faut pas
narguer la peur
Édité et imprimé par l’auteur
Sur papier 90gr calcaire
Couverture 250 gr calcaire
100 % recyclé
Dépôt légal : mars 2017
à me commander directement
(et merci !) :
10 € ( + 2 € pour le port)
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le ciseau & la plume... un ruisseau de solitude
sculpture poétique de jlmi sur Thérèse & Isabelle de Violette Leduc ill jlmi 2012
Faites que la nuit n’engendre pas la nuit.
J’ai une pieuvre dans le ventre.
L’amour est une invention épuisante.
Elle flatte la nuit dans mes cheveux.
La caresse est au frisson ce que le crépuscule est à l’éclair.
Je vois sous mes paupières.
J’écoute la lumière dans la caresse.
J’entends un déluge de pierres.
Mon corps prends la lumière du doigt comme le sable prend l’eau
Puis, des mots soutirés au silence et rendus aux ténèbres de sa patrie de dormeuse.
L’araignée me happe le sexe.
Je me veux pierre, une pierre dont les yeux sont des trous
Je vous regarde , je vous regarde lui crient mes yeux.
Je suis fondue de chaleur comme un fruit, j’ai le même écoulement de liqueur.
Mes chairs en lambeaux tombent sur des dentelles et finalement j’entends la rumeur des tragédies antiques.
Je l’attends avec une pleureuse dans le ventre.
A l’étroit entre les murs de ma joie, où pourrais-je user le temps ?
Il tombe du crépuscule dans la traversée de l’essaim de sonorités, le temps guindé à l’horloge me caresse.
J’entre dans un nuage, c’est une orgie de dangers.
Elle piaffe dans le lit pendant que par timidité je pose nue dans les ténèbres.
Je me lance dans un éboulis de tendresse, j’apprends l’infini dans mes formes, la pieuvre dans mes entrailles frémit.
J’ai de la drogue dans les talons, ma chair visionnaire rêve.
Je me sens toute neuve. Mon sexe, ma clairière.
Je me veux une machine qui ne soit pas machinale.
Je vois avec les yeux de l’esprit la lumière dans sa chair.
Deux rosaces s’épousent…
Nous créons la fête de l’oubli du temps, nous roulons enlacées sur une pente.
Nous cessons de respirer pour l’arrêt de vie et l’arrêt de mort.
Vivantes, allongées, flottantes, séparées, recueillies… qu’il est frais le ruisseau de solitude.
Nous sommes ruisselantes de lumière.
L’aube sera notre crépuscule d’une minute à l’autre.
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10/03/2017
livr'Art
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