12/09/2018
l'oeil & la plume... gare de banlieue
Les trains de banlieue charrient la nuit
Comme une cargaison d'anthracite.
Ils pleurent sur leurs boggies
Mais cela ne leur sert à rien.
La pluie aussi pleure sur les hangars d'ennui.
Dans les champ désolés plus un corbeau.
Pourtant dans les salles d'attente
Les yeux brûlés par les phares d'espoir,
Aussi dociles que leurs choses
Que leur valise au hardes de bonheur
Les naufragés du jour attendent.
Qu'attendent-ils ?
De frêter un nuage ?
De grimper dans un cerisier en fleurs ?
Où simplement d'enterrer un cousin ?
In Sang Nouveau (4 ème année- XVII-XVIII N°1 et 2 mars/avril 1930 p.13)
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