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05/02/2014

l'oreille d'un sourd : Leonard Cohen

 

 

parutions

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Ferruccio Brugnaro. The Days Will Come. Trans. Jack Hirschman. Berkeley, CA: CC.

        Marimbo. n.p.

       

En rentrant de France au mois de septembre, j’ai trouvé ce recueil qui m’a été adressé par l’auteur lui-même, dont je ne connais ni la personne ni l’œuvre. Dès la première page, il y avait, inscrit à la main, cette dédicace en italien : « Per il Prof. Dr. Hédi Bouraoui con molte cordialità, Agosto 2013. » Il va sans dire que si quelqu’un vous adresse un livre, c’est que son auteur s’attend à ce que le récepteur le lise ! Je me suis donc plongé dans ce recueil bilingue italien de création, et d’anglais de traduction.

        Dès ma première lecture, j’ai aimé ces poèmes d’une écriture directe et éclatée, et qui sont merveilleusement bien traduits par un grand poète, Jack Hirschman.

        L’auteur est un ouvrier qui défend ses collègues, et tous ceux et celles qui font du travail manuel, et qui sont souvent les moins rémunérés. Comment est-ce que ce poète a vu que je suis sans cesse du côté des laissés pour compte, des sans voix, des mal acceptés dans nos sociétés capitalistes, peu importe laquelle ?

        Ici, le poète traduit littéralement et très efficacement ses sensations et sa façon de voir vis-à-vis de ceux et de celles qui doivent faire face aux ténèbres, à la tristesse, et à l’assujettissement. Il prend souvent des cas particuliers comme dans ce qui se passe dans le « Bar di Anna E. Armando, » où les clients inventent et réinventent « le parti le plus humain qui puisse jamais exister. » Brugnaro adhère au Parti Communiste, et à son idéologie qui, comme nous le savons aujourd’hui, a failli à son idéal. À part cette tendance et son idéologie, où je ne peux m’inscrire, j’approuve totalement sa défense et illustration de tous les réprimés du monde.

        Le poète parle aussi du clair-obscur de la condition humaine souvent saisie par le contraste d’un capitalisme effréné et de la condition lamentable du commun des mortels travailleurs. Parfois dans le silence, comme dans le vide ou dans les fleurs, il existe une sagesse précise. Et parfois une étincelle d’amour peut changer la violence aveugle et le profit malhonnête.

        Il est clair que ce poète est contre toutes les guerres, prenant parfois partie pour les désastreuses conditions des Palestiniens. Le poète s’adresse souvent à ses amis, ses collègues, les gens qu’il aime, et il définit bien ses sentiments tels dans ce poème qu’il adresse à Maria : « L’Amore che amo »/ « The Love I Love. »

        Ce recueil bilingue laissera un impact indéniable sur tout lecteur/ toute lectrice parce que son message primordial est celui de la paix, de la justice sociale du rétablissement de la dignité humaine. Ces thèmes majeurs sont traités d’une manière directe, simple, poétique, qui ne laissera personne indifférent. À lire et à méditer.

 

Hédi Bouraoui

York University, Toronto

texte paru dans   Revue CMC Review

 

 

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03/02/2014

l'oeil subtil : Rino Stefano Tagliafierro

 

http://www.rinostefanotagliafierro.com/