Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/04/2013

l'oeil & la plume : j'irai plus vite à pied

 2005j irais plus vite à pied.jpg

"j'irai plus vite à pied"                                                                                          photo jlmi  Paris Quartier Latin 2005

 

la plume est à vous...


Commentaires

Cette nuit, j'me suis endormi sur un billard. J'venais de jouer. J'venais de perdre. Perdre la boule. Zéro pointé. Me v'la moins que rien, moins que malin : Double Zéro pour mon mal Un, me v'la Cent rien...
J'venais de de jouer. J'venais de perdre. Perdre la vie. J'ai tapé l'mauvais numéro. Mon corps est tombé dans le Zéro du billard, sous une lumière blanche. Blanche comme les blouses des deux gars qui m'regardaient. Ils se sont mis en quatre pour faire rouler le Zéro, où se trouvait mon corps, jusqu'au Quatre : Quatre planches en bois taillées au cordeau pour mon corps d'os, pour mon trépas. Du billard au corbillard, il n'y a qu'un pas, me dis-je. Alors, mon Cent n'a fait qu'un tour : J'me taille d'ici, c'est décidé, j'fais l'mur ! J'ai compté jusqu'à Trois pour franchir le pas. Pas le leur. Mon trépas était un leurre. C'était pas mon heure. J'ai compté jusqu'à Trois, vous dis-je, pour mon coup de théâtre. Coup de billard à trois bandes pour leur jouer un tour : Faire le mur ! Ouverture du rideau sur mon corps d'os. A Trois, j'suis monté sur les planches pour jouer encore et en corps, au grand théâtre de la vie. J'me suis retourné une dernière fois vers les deux gars silencieux, en blouse blanche, blanche comme des blancs d'eux. J'leur ai lancé : Vous êtes tombés dans l'panneau d'mon leurre ! Ils en sont restés interdits. Ils ont vu rouge. Moi, depuis cette nuit, j'me dis que quand on Cent que son temps est compté, faut pas s'en contenter, au risque d'un faux pas, faut parfois savoir compter sur soi sans compter, et là, la vie, c'est du billard !

Écrit par : ilg | 21/04/2013

rien ne sert de courir, il faut partir à point, naître du bon pied, cossu de préférence, rien ne sert de courir, puisqu'on est parti pour mourir, d'ailleurs à trop courir on en perd, du poids peut-être, mais aussi de la chair, tendre, celle qui aime qu'on prenne le temps, qu'on l'étire en doigtés moelleux, rien ne sert de courir je te dis, on est déjà mort, la mort aux trousses, la mort devant, la mort dedans, rien ne sert de courir vieux dinosaure, tu n'as plus que les os à orner les grandes salles des museums d'histoire, naturelle il faut voir, c'est pas dit, de moins en moins dit en fait, le naturel chassez-le, et parfois il ne revient plus, rien ne sert de courir, si tu ne sais pas aimer, je ne vais pas te courir après, je vais m'asseoir là, dans l'herbe, siffloter vers le ciel un air de qui sait, un air qui sait qu'on court tous en rond de toutes façons...

Écrit par : Cathy | 22/04/2013

Les commentaires sont fermés.