19/05/2017
l'oeil & la plume... terrain vague
…
l’air vivifiant
du matin
mouille l’herbe
perrons & réverbères
un homme dort
sur un banc
dans un parc vide
où les cordes à linge
se croisent dans les rayons
rouges flamboyants du soleil
se levant pour éveiller
le rêveur
battements de tambours
oh terre ensoleillée
vrombissement de train
autobus silencieux
bouteilles vides
dans les terrains vagues
musées moisis
statues de parcs
temps infini
des millions au royaume stérile
de la camelote
regardez donc
le soleil
l’aurore
est pour
bientôt.
in Un fleuve de vin rouge ed dernier télégramme
00:30 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)
18/05/2017
l'oeil & la plume... Babouillec
Hélène Nicolas alias Babouillec, écrivain autiste sans parole
Je suis une enfant du ventre de ce monde où la poésie s’enterre vivante asphyxiée par l’hégémonie culturelle… Je suis une enfant en errance dans ce monde peuplé de certitudes soumis à la servitude. ( Babouillec in Algorithme éponyme )
00:45 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
17/05/2017
le ciseau & la plume... les cheveux de Zohr
sculpture poétique de jlmi sur la Voyeuse interdite
de Nina Bouraoui
Nina Bouraoui vue par Franck Ferville
Et ils violent.
Le reste n’existe plus
Gouffre de l’a priori et de l’inné
Esclaves du sexe ne cherchez pas
Vous ne trouverez jamais un regard complice
Arrachons rideaux et voiles
Un carnaval de mains brisera le silence
Se faire une histoire avant de regarder le vrai
Je suis l’œil indiscret caché derrière vos trous de serrure
Je nomme mes disgrâces : maux de la Beauté
Une part dérisoire de fausse liberté
Accroupie derrière une table basse
Zohr ma sœur aînée
Attend la fonte de la menthe
Appauvris par des rubans trop serrés
Ses cheveux tombent aujourd’hui
En mèches inégales
Sur son corps aux veines apparentes
Zohr ignorait que la mort était déjà en elle
Zohr la transportait dans toute la maison
Et s’endormait dans ses bras
Poussée par l’instinct de survie
Je chasse la décadence par la décadence
Par la douleur de l’interdit
Je réveille mon corps
Le sauve in extremis de la chute
Je m’enfante moi-même
Seuls les yeux sont intacts
Dialogues maladroits entre l’absurde et l’absurde
D’un présent lointain
Ignorer le temps
Il ne passe pas, il trépasse
Taquiner les rats et nourrir les fous
La ville se rapproche du désert
Epicentre du néant
No man’s land de nulle part
Le désert s’écoute seul
Le soleil haussait les épaules
L’arbre continuait à vivre
Son odeur disparut au fil des jours
Un mélange d’ambre, de musc et de réglisse.
Petite symphonie macabre
Pour fête clandestine des sens désaxés
Requiem pour le vide
00:20 Publié dans le ciseau & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)