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19/05/2017

l'oeil & la plume... terrain vague

terrain vague 02.jpg
texte de jack micheline                                                                                                                collage  jlmi  2014

 

l’air vivifiant

du matin

mouille l’herbe

perrons & réverbères

un homme dort

sur un banc

dans un parc vide

où les cordes à linge

se croisent dans les rayons

rouges flamboyants du soleil

se levant pour éveiller

le rêveur

battements de tambours

oh terre ensoleillée

vrombissement de train

autobus silencieux

bouteilles vides

dans les terrains vagues

musées moisis

statues de parcs

temps infini

des millions au royaume stérile

de la camelote

regardez donc

le soleil

l’aurore

est pour

bientôt.

 

in Un fleuve de vin rouge ed dernier télégramme

 

18/05/2017

l'oeil & la plume... Babouillec

Hélène Nicolas alias Babouillec, écrivain autiste sans parole.jpg
Hélène Nicolas alias Babouillec, écrivain autiste sans parole

 

 

Je suis une enfant du ventre de ce monde où la poésie s’enterre vivante asphyxiée par l’hégémonie culturelle… Je suis une enfant en errance dans ce monde peuplé de certitudes soumis à la servitude. ( Babouillec in Algorithme éponyme )

 

 

 

 

17/05/2017

le ciseau & la plume... les cheveux de Zohr

sculpture poétique de jlmi sur la Voyeuse interdite

de Nina Bouraoui

 

 

ninabouraoui.jpg
Nina Bouraoui vue par Franck Ferville 
 
 

 

Et ils violent.

Le reste n’existe plus

Gouffre de l’a priori et de l’inné

Esclaves du sexe ne cherchez pas

Vous ne trouverez jamais un regard complice

Arrachons rideaux et voiles

Un carnaval de mains brisera le silence

Se faire une histoire avant de regarder le vrai

Je suis l’œil indiscret caché derrière vos trous de serrure

Je nomme mes disgrâces : maux de la Beauté

Une part dérisoire de fausse liberté

Accroupie derrière une table basse

Zohr ma sœur aînée

Attend la fonte de la menthe

Appauvris par des rubans trop serrés

Ses cheveux tombent aujourd’hui

En mèches inégales

Sur son corps aux veines apparentes

Zohr ignorait que la mort était déjà en elle

Zohr la transportait dans toute la maison

Et s’endormait dans ses bras

Poussée par l’instinct de survie

Je chasse la décadence par la décadence

Par la douleur de l’interdit

Je réveille mon corps

Le sauve in extremis de la chute

Je m’enfante moi-même

Seuls les yeux sont intacts

Dialogues maladroits entre l’absurde et l’absurde

D’un présent lointain

Ignorer le temps

Il ne passe pas, il trépasse

Taquiner les rats et nourrir les fous

La ville se rapproche du désert

Epicentre du néant

No man’s land de nulle part

Le désert s’écoute seul

Le soleil haussait les épaules

L’arbre continuait à vivre

Son odeur disparut au fil des jours

Un mélange d’ambre, de musc et de réglisse.

Petite symphonie macabre

Pour fête clandestine des sens désaxés

Requiem pour le vide