28/03/2019
l'oeil & la plume... 1971
C’est le début et c’est la fin.
Butée.
Ta voix dans ce combiné
Trop lourd. Bakélite noire.
Dehors un soleil à regretter déjà.
Une chanson-flirt-film et fin.
En lettres capitales.
Love story
En ce temps-là, j’étais Ali McGraw
Tu n’étais pas Ryan O’Neal
Figure d’écran prend son envol
L’avion décolle vers d’autres réels.
Je vous laisse-là,
Vous, ma terre, mon île,
ma ville en construction et ses poussières.
Huit heures plus tard
votre absence m’explose le corps
sous un soleil qui refuse de se retirer
Une nuit infinie s’étend
sur ce mois d’août en pays tempéré.
Je ne suis plus Ali McGraw.
C’est le début et c’est la fin.
Plus de cinéma, tout est bien vrai.
Les murs rétrécissent
Une pièce et demi pour neuf
Nos samedis n’ont jamais été si
familiaux. Notre mère au centre
Rien là-dedans n’est familier.
Les uns contre les autres.
Besoin de se réchauffer, de se connaître.
Musiques haïtiennes
Lari Zabim nous rattrape
Man Baliko ouvre les fenêtres
vers un passé que j’accroche
à chaque pore, à chaque souffle.
La nostalgie chante son signal.
Les souvenirs se précipitent.
Sera là lors de notre semaine Poètes des Caraïbes du 24 mai au 1er juin 2014
00:16 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (0)
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