Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2017

l'oeil & la plume... la vengeance de la fille à la bouche en forme de cœur

revanche01.jpg
texte de vincent                                                                                                                   collage  jlmi  2014
 
 

Et voilà, la fille avec sa bouche en forme de cœur

m’a mis au pas, s’est vengée,

 

        - tu as eu ta chance, Vince, je t’avais prévenu

 

 moi j’avais choisi l’alcool ce soir là, et maintenant elle s’endort

        à côté de moi, dans mes draps bleus, mais pas le droit de la toucher,

que veux-tu que je fasse ? je ne vais pas la violer, je devrai peut-être y songer un instant

        mais je ne suis pas de ceux-là,

j’ai eu ma chance j’ai perdu

la dague dans mon flanc, je l’ai planté là tout seul !

 

        je suis à ses côtés, et je sais bien qu’elle va

s’enfuir et moi je vais la regarder faire, et la nuit devient froide

        et je regrette de ne pas avoir bu, il y a des instants où

        je sais pourquoi je me tue, pourquoi je me noie

 

        - j’ai toujours aimé ton jeu, je t’ai laissé faire, tu es

                dangereuse,

 

elle rit et jubile, une partie de moi aussi s’amuse de ça

que veux-tu que je fasse ? c’est aussi une amie qui accourt

        dès qu’elle apprend mes douleurs, on doit prendre

soin des amis, ceux-là sont si rares,

que veux tu que je

fasse ? son rire sonne clair et

il y existe quelque chose de libre et d’incontrôlable en elle, je ne veux

        pas être celui, qui brisera cela

 

au matin je la laisse à sa voiture, lorsque je rentre,

        je sais déjà, que je dois me guérir,

j’ai toujours préféré en avoir une à qui penser,

        mais je sais aussi quand elles s’approchent de trop près

 

voilà donc revenu le moment de me transformer à nouveau

        en coquille vide, pas de sentiments, juste un cœur

qui sonne creux,  juste de la glace là où jadis vivait un volcan

        et il restera, un goût de cendres dans ma bouche,

        le sourd désir de ronger mes veines, alors

dehors j’irai boire jusqu’à tomber, boire jusqu’à ressentir quelque chose

de la douleur ou de la rage,

et je ferai tout pour éloigner les sourires et les regards des amoureuses

        et je rentrerai pour m’endormir en hurlant, l’âme clouée

en croix, sur les murs sordides de mon existence

 

Les commentaires sont fermés.