14/01/2014
le bouche à oreille(s)
Berceuse à flanc de coteau
Je vis ici dans la ville, où les trains sifflent
& les gareurs déplacent les trains sur les voies
jour & nuit
& pour moi ça va très très bien
tu te souviens, tu devais venir vivre avec moi…
notre histoire, qu’est-elle devenue à partir de là ?
des trains qui vont et viennent, qui restent
des trains qui tournent en rond
rêve de moi & laisse-moi libre cette nuit
tôt ce matin il y a eu un énorme bruit
là en bas du pont de chemin de fer
mais tout allait vraiment très très bien
c’est juste que tu me manques tellement
& en attendant tout me terrifie
tous les mots sont vides au creux de ma main
parce que mon cœur dort avec toi
là où vont et viennent les trains
rêve de moi & laisse-moi libre cette nuit
Traduit de l’afrikaans par Denis Hirson et Katia Wallisky
In Pas de blessure, pas d’histoire, poèmes d’Afrique du Sud 1996-2013, édition dirigée par Denis Hirson © Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne, Maison de la poésie Rhône-Alpes, Le Temps des Cerises
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