24/11/2017
l'oeil & la plume... histoire sans paroles
le dialogue silencieux
Tes doigts joints
ces fêlures de faïence,
la paume de tes mains
ce minuscule bol,
semble retenir des paroles
comme on retient l’eau fraîche
au jeu des rites enfantins.
Ta peau de tendre pêche
en a gravé des sortilèges
dans le carnet de santé du quotidien.
Ta peau que parfois tu abandonnes
pour ne laisser aucune trace
de ton ubiquité et ta chair saigne
des griffures du passé,
rien vraiment ne s’efface.
Le temps est sans gêne
à se confondre à l’intemporalité.
Ce matin dans cet hôpital
où l’espace est enfermé,
par delà la fenêtre, ton regard
tendait le pouce sur cette route nationale
qui déroule ses normalités,
je me suis assis près de ton errance
copilote de ton attelage du silence.
Le psy avec le sourire pressé de celui qui s’en fout
m’a poussé vers la sortie
où plutôt vers l’entrée
du monde malveillant des méchancetés.
Chez nous, il manque la moitié de notre vie,
la maison est peinte de léthargie.
Le chat ne fait plus sa tête de vieux chien,
pour ton retour il fignole des miaulements,
le moineau que tu as soigné
et baptisé « clown du vent «
vient tous les jours aux miettes de pain
et te croyant oiseau migrateur,
te réclame en pépiements chineurs,
il n’est pas tout à fait lui même.
Mais qui l’est ?
00:11 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
ha oui Popofe, longtemps j'ai eu une carte avec un tableau sur mon mur, et un but de poème, et celui-là de poème je l'aime tout tout particulièrement
Écrit par : Cathy | 24/11/2017
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