28/12/2012
l'oeil & la plume : l'ange blanc
I
il n’y a rien entre les lattes ;
interroger loin ne contredit pas
mais presse la marche
sans corps vers
hier les ourlets de ta bouche, de tes joues, de tes yeux
ange blanchi de ton histoire
à même le plancher arrive
ton visage accoté peut-être à une araignée
II
depuis le berceau nous nous sommes lovés
nous étions des anges-
l’enfance en sa couverture en son creux
nous avons sommeillé nous avons levé les bras vers le ciel
surpris les visages épanchés nos pères nos mères
appris à les reconnaître nous avons saisi leurs mains
nous nous sommes émerveillés nous avons aimé -grain de beauté rouge-
nous nous sommes repus nous avons eu faim mal au ventre
nous avons pleuré crié nous avons vomi depuis
le berceau l’enfance -blanche n’est pas transparente-
nous écrivons nous lisons notre vie nous oublions nous avons oublié
-nous nous sommes-
depuis nous n’avons plus d’équilibre
nous ne marchons pas
tête à même le plancher
nous les hésitants à nous endormir
05:13 Publié dans l'oeil & la plume | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
révélation. j'aime comme toi ce texte. neuf inconnu tremblant
Écrit par : annaj | 28/12/2012
Merci Anna pour ce commentaire. Ces 2 textes devraient s'intégrer à un recueil titré "Marches et/ou vacillations". Au plaisir de nous relire...
Écrit par : Corinne Le Lepvrier | 09/01/2013
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