13/03/2017
le ciseau & la plume... les ténèbres définitives
sculpture poétique de jlmi sur la courte nouvelle ‘’Trois jours’' de Thomas Bernhard ill. jlmi 2012
… les premières impressions, le chemin déjà […]
Se faire comprendre est impossible, ça n’existe pas.
Et cela devient naturellement toujours pire et toujours plus fort,
et il n’y a aucun salut ni aucun retour en arrière.
Dans l’obscurité tout devient clair.
Ce que je préfère c’est être seul
C’est en fait un état idéal
Ma maison est aussi en réalité, une gigantesque prison.
Au fond je ne voudrais rien d’autre que d’être laissé en paix.
[…] De savoir que tout s’écroule autour de moi
ou que tout devient ou non plus ridicule que ça n’est…
ça n’a pour moi absolument aucun sens,
et ça ne me conduit pas plus loin non plus,
ça ne me conduit surtout pas à moi-même…
[…] Dans le contact des êtres humains
il est aussi très bon d’interrompre brutalement la relation.
[…] et prendre continuellement la mélancolie en comprimé…
[…] Tentative de mettre le doigt sur des objets
qui se dissolvent au moment même où
l’on croit les avoir touchés.
… et si possible, en fermant les yeux,
accélérer la venue des ténèbres
et ne rouvrir les yeux
que lorsqu’on a la certitude d’être
absolument dans les ténèbres,
les ténèbres définitives.
00:53 Publié dans le ciseau & la plume | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
sensation de déjà vécu... c'est fort, ça parle
Écrit par : Cathy | 13/03/2017
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