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parution

Nouveaux Délits 44

janvier-février-mars 2013

 

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Stopper l’immonde

 

Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d’entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...

 

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''Nombreux sont ceux qui disent :

on ne peut pas aider tout le monde,

et n’aident personne.''

Christiane Singer

 

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AU SOMMAIRE

 

Délit de poésie

 

Fanny Sheper ; Walter Ruhlmann ; Pascal Batard ; Jean-Michel Hatton ;  Hosho Mc Creesh (Usa)

 

Résonance

 

Le vent d’Anatolie - Zyrànna Zatèli (Grèce)

Dernières nouvelles du Sud - Luis Sepúlveda et Daniel Mordzinski

Ici comme ailleurs de Lee Seung-U (Corée du Sud)

 

Et quelques délits d’(in)citations tombés sur les coins de pages en flocons d’encre.

Vous buterez sur le bulletin de complicité au fond en sortant, attention, il se peut qu’il cherche à vous séduire. Si ce n’est pas déjà fait, sortez abonnés, c’est bon pour la tête, surtout en hiver.

 

Illustrateur

jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle, chasse aux alternatives… le tout mis en actions très concrètes dans l’animation toute virtuelle de blogs et de sites :

Au hasard de connivences, un potlatch poético-artistique   (au fait, vous y êtes !!! )

Evazine, une petit île d’asile poétique

Zen-évasion, un anthropocentr'site

sans omettre la croisée des Voix dissonantes

Allez y faire détours !


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http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

 

 

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22/12/2012 | Lien permanent

l’œil & la plume... pas d’main la veille

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texte de fanny sheper                                                              sur une photo de jlmi  2010

 

C’était pas hier

 

Bon, j’étais bourrée

Mais je me souviens,

Je me souviens, on s’est rencontré comme ça

C’était pas hier, c’était avant, je crois

Si si, c’était toi, tu marchais dans cette rue

Tu traînais un blues mélodieux

Et puis t’avais l’air seul mais heureux,

Tu étais accompagné par une charmante bouteille de whisky,

Ca, c’est ton petit coté américain

Moi c’étais une bière, une grande

Une de celle qui a plus de bulles avant d’être finie

J’aime bien faire traîner, je fais pareil avec le café

J’attends qu’il soit froid pour la dernière gorgée

Bref, j’étais bourrée

Je me souviens plus d’hier

Mais, sûre que je t’ai rencontré

On a parlé, parlé

Je sais plus de quoi mais c’était beau

Toi aussi tu étais beau

Tout était beau

Enfin, je crois, j’étais bourrée

On était assis là par terre

Sur le trottoir et les chewing-gums aplatis

Mais c’était bien

C’était comme d’être assis sur un canapé

Sous un figuier l’été

Des gens passaient, les bruits s’endormaient

On parlait, on parlait

Puis tu as dit

« Ma bouteille est cramée »

Et tu m’as regardé comme si c’était la fin

Avec cet air à la fois triste et soulagé

A ce moment précis,

Je t’ai aimé,

C’est pour ça que je m’en souviens mieux qu’hier

Alors, j’ai posé ma bière à coté

Et on s’est embrassé

Et la rue s’est changée en palais

Et le trottoir s’est évanoui sous nos pieds

Et les réverbères se sont tamisés rien que pour nous

Si c’est vrai .

Tout timides et gênés

On s’est sourit comme ça, un moment

Puis après, ben après, c’était hier…. 

Et hier, j’étais bourrée …

 

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l'oeil & la plume... les pâquerettes des bords de routes

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texte de fanny sheper                                                                                                             photo de jlmi  2012
 

 

Qu’est ce qu’on n’a pas fait comme cochonneries tous les deux

On pouvait pas s’empêcher

Dans les hautes herbes perdues dans les branches

Contre un mur accroché aux antennes

Au pied d’une poubelle la tête dans  les bijoux

Sur un banc gribouillé tout en haut des néons

 

On s’est rependus un peu partout

On se promenait dans les villes

Les mains sales de délices et  les yeux juteux

On s’enveloppait tout le temps comme des nuages

 

Ton jean en tire bouchon et ma culotte au plafond

C’était rigolo

Dans un lit qui grimpe aux rideaux décoiffés

Contre un pylône les orteils dans les fils électrifiés

Dans un vieux sofa rouge et profond comme la mort des amants

Sur un plancher penché les cheveux mouillés

Dans le sable les doigts salés

 

On l’a fait mille fois partout

Comme des obsédés qui vont trépasser

On s’est écarquillés, on s’est entremêlés

Comme les derniers dingues d’une dynastie effondrée

 

On  l’a  fait

Cachés dans un zoo près des papillons

Dans les toilettes d’un bus bondé

A califourchon dans une forêt poilue

Sur un vieux lavabo qui boitait

Sur une peau de vache dans l’étincelle d’un crépitement

Contre un  matelas à poils dans les étoiles

Dans un parking glauque à en péter les vitres

Dans les pâquerettes et les plastiques des bords de routes

 

On l’a fait partout, tout le temps

Comme des damnés qui vont crever

Comme des gamins déglingués qui se font briller

On l’a fait partout et après on est rentrés chez nous

On s’est évaporés comme ça dans une buée

 

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parution...Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra

Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra

Délit buissonnier n°3, juillet 2018

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40 pages agrafées

 

tirage limité et numéroté

sur papier recyclé  

offset 90 gr

couverture calcaire 250 gr

 

textes de Bruno Toméra

 

 

 

l’auteur  présenté par Jean-Louis Millet :

 

Tom   le malgré tout poète

Quelle est cette manie de vouloir coller une bio ?  les poèmes se

suffisent, non ? Pour les bios je préfère l'intime à deux, dans un canapé

moelleux, prêts à se défenestrer l'ego et le corps, dans le duel de la

parade séductrice.... (non je rigole)

 

Mais, faut se méfier des chats acculés dans les coins de murs, balancent

toujours de foutus coups de pattes, enfin...  je suis aux aguets des

pulsions de révoltes comme autant de petits espoirs de cette humanité

déchue.

 

Ce regard entrouvre la porte d'un désir

que nous n'aurons pas le temps de franchir

c'est le cambriolage d'une caresse

qui restera là, dérobée, sans adresse.

 

… mais, avec le recul, y a de quoi pondre quelques belles foutues

phrases  sur le tapis savonneux de l'existence.

Mon rire délivre insolent et joyeux l'impertinence de vivre.

 

 

Tom

Ouvrier mécanicien pour la raison sociale, poète essentiellement

chercheur de vie et d’étonnement, chercheur de musicos chanteurs & enchanteurs aussi pour que les mots puissent vaincre les lois de la

gravité.

 

 

Bio recomposée par petits prélèvements dans l’œuvre et les échanges épistolaires avec « le malgré tout poète ».

 

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illustrations originales de Jean-Louis Millet

 

 

Grand spécialiste en rien mais curieux de tout : dessin, peinture, sculpture, photo, écriture, vidéos, édition virtuelle, chasse aux connivences & alternatives… Ensemble de ‘’propos’’ mis en actes dans l'animation de blogs et de sites dont "Zen-évasion", site cave-grenier aux malles ego-mystérieuses : http://www.zen-evasion.com/. Il a déjà maintes fois illustré la revue ainsi que d’autres publications Nouveaux Délits comme Ailleurs simple ; Claques & boxons ; Guerres et autres gâchis  (textes de Cathy Garcia) et ses encres sont à l’origine du livr’art : États du Big Bang. Il a illustré Le poulpe et la pulpe de Cathy Garcia également (Cardère éd., 2010), Cheval rouge de Fanny Sheper (thebookedition.com ) et Des brins et des bribes (éd. Du Cygne, 2011) de Werner Lambersy. Il a exposé ses travaux artistiques, notamment à Perros-Guirec, en Bretagne, sa terre évasion.

 

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« Au retour dans la bagnole, intercalé dans la file des pressurés

l'humanité klaxonnait, gueulait, les bras au ciel, pressés

de se jeter corps et âmes dans d'autres emmerdements.

Le connard de derrière habillé en voiture dernier cri

gesticulait dans le rétro, le poing brandi.

 

Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur

Garde toujours le piaf des urgences dans ton cœur.

Que je me suis dit. »

 

 

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Serrant mes mains dans ses mains

elle me dit :

“Gamin, c'est une bulle de savon, la vie,

ça pique les yeux et c'est fini.”

 

 

 

 

 

10 €

 

 à commander à

Association Nouveaux délits

Létou

46330 St Cirq-Lapopie

 

 

 

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26/06/2018 | Lien permanent

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